Histoire de Said Mesnaoui
Issu d’un milieu où l’on compte de nombreux musiciens, c’est dans le respect de la tradition que Saïd Mesnaoui évolue, dès l’enfance, en s’initiant aux percussions. Son parcours musical l’amène auprès d’un maître Gnawa qui lui apprend la technique du hajhouj, instrument typique de la musique gnawa du sud du Maroc.
Dès le début de sa carrière, fin des années 70, Saïd Mesnaoui participe à divers concerts et évènements marocains. Dès les années 80, avec le groupe Jil El Ghiwane, Saïd entreprend des tournées en Afrique du Nord et Moyen-Orient, ensemble, ils font vivre et connaître la culture marocaine. La Tunisie, la Syrie et la Libye remettent, tour à tour, au groupe, un certificat d’honneur pour l’excellence de leur travail artistique. Près de quatre années, le groupe travaille auprès du ministère de la culture en Tunisie. Lors du grand festival de Carthage (1983), le groupe obtient une mention spéciale.
En 1986, Saïd s’établit au Canada. Il est invité, avec son nouveau groupe, à de nombreux festivals à travers le Canada et est présent à divers évènements et concerts. Sa musique aborde un nouveau rivage et se colore d’influences occidentales, il se produit alors une fusion entre les rythmes hypnotiques de la transe gnawa et le jazz, ce qui confère à la musique de Saïd une transe plus allégée. Trois albums seront réalisés durant cette période.
En 1998, afin de s’imprégner d’un nouvel univers musical, Saïd s’installe à Paris, forme son nouveau groupe avec des musiciens français. Il travaille à un nouvel album où se côtoient la magie des rythmes marocains (Ghiwane, sahraoui, berbère et gnawa), un tempo rock, des pulsations reggae, blues, jazz qui sous l’effet de la transe gnawa s’harmonisent. Il retourne au Canada afin de réaliser son dernier album Fik-Anta (Réveille-toi), l’aboutissement d’une collaboration avec ses musiciens français et québécois. Dorénavant, sa carrière se poursuit entre le Canada, la France et le Maroc.